MIKE ZITO: Rock’n’Roll, A Tribute to Chuck Berry (2019)
Mike Zito est natif de St Louis dans le Missouri, la ville de Chuck Berry. Avec cet album, il rend un superbe hommage à ce géant du rock’n’roll. En vingt morceaux, il reprend le répertoire inoubliable et intemporel du légendaire Chuck avec tout le talent qu’on lui connaît. Mais il n’a pas oublié de faire appel à quelques guitaristes de sa connaissance et ce disque fourmille d’invités de marque. Ça commence avec le soutien du petit-fils de Chuck (Charlie Berry III) sur « St Louis Blues ». Eric Gales participe à « Back in the USA » et Walter Trout balance des solos débridés dans une version incroyable de « Johnny B Goode ». « Memphis Tennessee » est doté d’une slide pertinente et « You Never Can Tell » bénéficie d’un solo de guitare très personnel et acrobatique de la part de Robben Ford. « Monkey Business » swingue bien avec Luther Dickinson et Sonny Landreth transcende « Havana Moon » avec sa slide magique. Notons de bonnes versions de « No Particular Place To Go » (avec Jeremiah Johnson), « Promised Land » (avec Tinsley Ellis) et « Maybellene » (traité en jump blues décapant). Alex Skolnic instaure une ambiance hallucinante sur « Downbound Train » à coups de phrasés infernaux venus d’une autre galaxie. Tommy Castro se décarcasse sur « Reeling and Rocking » et Albert Castiglia imprime sa marque sur « Thirty Days ». Même l’automate Joe Bonamassa est de la partie en arrosant « Wee Wee Hours » d’un solo blues-rock qui mêle une bonne dizaine de styles différents dans un foutoir évident (la géniale version d’Eric Clapton dans le film « Hail Hail Rock n’ Roll » était mille fois supérieure). Le reste des titres tient bien la route, complétant à merveille ce bel hommage au grand Chuck Berry et à son répertoire immense. Une excellente initiative de la part de Mike Zito qui prouve que les reprises des chansons de Chuck n’ont pas fini de pleuvoir dans l’avenir. Et si Chuck Berry était immortel ?
Olivier Aubry